Ameimse a commencé la lecture de Koinè par Melanie Fievet
Koinè de Melanie Fievet
Oui le capitalisme est mort, la révolution faite, la Terre sauvée. Une petite partie, au moins. Ce qu’on a pu. …
Amatrice de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lit principalement en VF, parfois en VO anglophone.
Sur mastodon, je suis par là : ameimse@sciences.re
Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre
16% terminé ! Ameimse a lu 4 sur 25 livres.
Oui le capitalisme est mort, la révolution faite, la Terre sauvée. Une petite partie, au moins. Ce qu’on a pu. …
Cette novella se lit très vite et nous plonge dans l'univers des légendes bretonne,dans les embruns salées, au milieu des marées et des tempêtes, quand les phares s'éteignent et que les navires sombrent.
C'est une histoire admirablement écrite par l'autrice, pleine de poésie et de magie. C'est un récit émouvant et tragique. On y suit Nellig dans une aventure brumeuse et mystérieuse. La relation avec son grand-père est particulièrement touchante. Je ne peux en dire plus, car le récit est très court.
Ce fut très agréable de retrouver l'univers de l'autrice, et de comprendre toute l'histoire qui se cachait derrière ce chapitre d'Oracles, un autre roman de l'autrice, dans lequel son protagoniste Oxyde exorcise une maison en Bretagne.
Un recueil de de nouvelles très bien construit et qui m’a beaucoup plu. L’auteur explore les ressorts de la conscience humaine et artificielle avec beaucoup de finesse et d’empathie, y compris pour les « machines ». Je l’ai trouvé captivant avec de très beaux personnages féminins dont les parcours sont parfois tragiques mais emplis d’une humanité profonde, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Un autre élément notable, la plupart des nouvelles se déroulent ou sont liées à la ville d’Istanbul, siège de l’Institut dans lequel une technologie de transfert de la conscience humaine est développé, ce qui ouvre les portes vers l’exploration spatiale et les consciences artificielles.
Si cela ne deviendra pas un classique de la SF car un peu trop léger, cela n’en fait pas moins une bonne lecture distraction.
On retrouve le duo typique de deux personnages venant de mondes différents et l’humain doit faire découvrir ce qu’est l’humanité. En toile de fond, un monde post effondrement où humains et machines ne partagent plus le même espaces et où ces dernières sont parties vivre en pleine nature.
Becky Chambers rate un peu la possibilité de plus développer le monde dans lequel les protagonistes évoluent ; car si on en a des petites touches, cela manque de matière et description. Ce n’était pas le cœur du roman mais j’en ressort avec ce manque.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce troisième et dernier opus de « Lady Astronaute » (changement de personnage, on passe d'Elma, une mathématicienne, à Nicole, une pilote/astronaute/(...)/femme mariée à un homme politique « présidentiable »). Mais une fois ce changement accepté, on retrouve le talent littéraire de l'autrice et on dévore à nouveau le récit. Il émane des textes de Mary Robinette Kowal une sorte de « bienveillance », très reposante, qui ne nuit en rien à la narration très « cinématographique », avec des fins de chapitre en suspense (cliffhanger). Pour conclure donc, j'ai lu avec grand plaisir cette trilogie.
Une lettre ouverte qui ne sera jamais lue par ses destinataires, les pierres que Virginia Woolf a ramassées et enfouies dans les poches de son manteau avant de nous quitter dans la froide rivière d'Ouse, ce funeste jour de mars 1941. Marcelline Roux leur écrit tout de même. Auront-elles su, un instant, apaiser un peu l'âme de celle qui venait d'écrire une lettre bouleversante d'amour et de douleur ?
C'est Olivier M. qui m'a offert ce petit livre d'une maison d'édition stéphanoise. Il savait combien la lecture de Virginia Woolf m'émeut, même si je n'en ai pas beaucoup lu, même si je ne la comprends pas toujours. Il savait aussi que cette scène qui débute le film Les heures m'avait profondément touché.
Vous vous en doutez, les pierres ne diront rien, et c'est peut-être aussi bien.
Un acte de traduction est toujours un acte de trahison. 1828. Un jeune orphelin chinois est recueilli à Canton par …
« Les Nomades du Fer » est un roman de science-fiction anthropologique se déroulant dans le futur de notre Terre, laquelle, après bien des crises (et l’adoption d’une forme de communisme) envoie un vaisseau d’exploration vers une planète habitée. L’histoire va alterner deux points de vue : une représentante d’un des peuples présents sur la planète et une exploratrice humaine allant à la rencontre de ces sociétés extraterrestres pour en apprendre plus sur elles et leur planète.
Si le concept de départ permet de classer le roman dans la catégorie des récits de « Premier Contact », c’est en fait une histoire émaillée de contacts multiples et plus largement un récit sur la manière dont ils conduisent à questionner les postures et les représentations. Toutes les sociétés vivant sur la planète partagent des points communs, mais ont aussi des différences, mises en lumière tout au long du voyage qui constitue …
« Les Nomades du Fer » est un roman de science-fiction anthropologique se déroulant dans le futur de notre Terre, laquelle, après bien des crises (et l’adoption d’une forme de communisme) envoie un vaisseau d’exploration vers une planète habitée. L’histoire va alterner deux points de vue : une représentante d’un des peuples présents sur la planète et une exploratrice humaine allant à la rencontre de ces sociétés extraterrestres pour en apprendre plus sur elles et leur planète.
Si le concept de départ permet de classer le roman dans la catégorie des récits de « Premier Contact », c’est en fait une histoire émaillée de contacts multiples et plus largement un récit sur la manière dont ils conduisent à questionner les postures et les représentations. Toutes les sociétés vivant sur la planète partagent des points communs, mais ont aussi des différences, mises en lumière tout au long du voyage qui constitue le fil rouge narratif. Si la distance avec la société terrienne est logiquement bien plus prononcée, l’autrice fait le choix d’une proximité manifeste, renforcée par le regard anthropocentré d’une des figures principales qui analyse les êtres qu’elle rencontre à partir des catégories de pensée humaines.
Ce n’est donc pas un récit de premier contact visant à dépasser une perspective anthropocentrée, mais plutôt un récit qui utilise ces rencontres pour susciter tout un ensemble de questionnements et d’introspections sur les positionnements de ses protagonistes. Pour les personnes venues de la Terre, les interrogations sont d’abord éthiques relatives aux suites à donner à ce « contact » et à leur installation en orbite, nourrissant des débats philosophico-politiques entre ses membres sur les implications des éventuelles ingérences et interventions. Mais, de façon plus large, l’histoire est une occasion d’interroger, par les différences mises en scène et par les supposées « déviances » condamnées, les façons d’être intériorisées et les normes qui structurent toutes sociétés… Dans cette optique, une attention particulière est accordée à la question du genre : au sein des sociétés extraterrestres matriarcales mises en scène se déploient des rapports femmes-hommes très éloignés aussi bien de la société humaine du futur que de celle des lecteurices.
De manière générale, j’ai tout particulièrement aimé le style de la narration. Cette façon dont l’autrice sait investir ses lecteurices dans un récit relativement posé, rythmé par des partages, des incompréhensions et quelques rencontres compliquées. C’est un récit sur le quotidien de premiers contacts avec des personnages auprès desquelles il est facile de s’impliquer. Un récit sans grande issue résolvant d’un trait de plume les incertitudes et les doutes quant aux choix qui s’ouvrent, et qui nous laisse avec plus de questions que de réponses à la fin : son intérêt est justement d’avoir su susciter tous ces questionnements.
Tandis que la Terre peine à se relever de la pollution et de la surexploitation de ses ressources, Lixia, une …
#vendredilecture #mastolivre #SF Archives de l’Exode de Becky Chambers C’est le troisième tome dans le même univers que l’Espace d’un an. Les exodienn·e·s sont les dernièr·e·s humain·e·s à avoir quitté la Terre. Nous suivons leur vie quotidienne dans les vaisseaux de l’Exode, et c’est passionnant, entre autre parce que cette société est entièrement basée sur le troc, des métiers très divers et le recyclage. Un roman magnifique qui met du baume au cœur.
Je me suis replongée avec un très grand plaisir dans le monde des Marcheurs de Rêve, que j'avais découvert avec Erèbe. Ce roman est à la confluence entre plusieurs autres oeuvres de l'autrice et on le sent dans la première partie : la masse d'informations pour raccrocher les morceaux entre les différents personnages et les différentes intrigues dans la première partie du roman me rend admirative : c'est un travail monstrueux de worldbuilding qui permet à l'autrice de raccrocher cette nouvelle intrigue avec celle d'Erèbe, de la duologie Midnight City/Night travelers, D'Hiver et d'Ombres ainsi qu'à l'univers des sorciers et la trilogue du Temps des Cendres. J'ai vraiment beaucoup aimé voir les liens entre les différentes histoires et me rappeler certaines scènes que j'avais lues dans les autres romans. Donc, rassurez-vous : si vous n'avez pas lu les romans pré-cités, vous ne serez pas perdus (mais je vous conseille vraiment …
Je me suis replongée avec un très grand plaisir dans le monde des Marcheurs de Rêve, que j'avais découvert avec Erèbe.
Ce roman est à la confluence entre plusieurs autres oeuvres de l'autrice et on le sent dans la première partie : la masse d'informations pour raccrocher les morceaux entre les différents personnages et les différentes intrigues dans la première partie du roman me rend admirative : c'est un travail monstrueux de worldbuilding qui permet à l'autrice de raccrocher cette nouvelle intrigue avec celle d'Erèbe, de la duologie Midnight City/Night travelers, D'Hiver et d'Ombres ainsi qu'à l'univers des sorciers et la trilogue du Temps des Cendres.
J'ai vraiment beaucoup aimé voir les liens entre les différentes histoires et me rappeler certaines scènes que j'avais lues dans les autres romans. Donc, rassurez-vous : si vous n'avez pas lu les romans pré-cités, vous ne serez pas perdus (mais je vous conseille vraiment de les lire).
Retrouver Samuel a été un plaisir : c'est un personnage qui a vécu de nombreuses épreuves avant le début de ce roman, qui l'ont traumatisé. C'est émouvant d'essayer de trouver sa place dans ce monde de magie dont il ne soupçonnait pas l'existence. La Cité de Minuit apparait aussi, et son existence est encore plus mystérieuse, même pour son créateur et les Marcheurs du Rêve. Je pense que Samuel cache encore bien des choses en lui, dont lui-même n'a pas idée.
J'aime aussi beaucoup les interactions entre tous les personnages, qui forment une grande famille. Les liens entre eux sont complexes et sur eux pèse une histoire familiale très lourde. J'ai fait la connaissance de Lili, elle aussi blessée et fragile. Je la trouve très attachante. Théodora, Aaron, Benjamin, Loïg, Cara, Dorian et Charlie, tous ont une épaisseur et une présence individuelle très forte dans le roman.
Le monde secret et magique que l'autrice développe dans son univers par ailleurs réaliste s'épaissit encore davantage : l'organisation des Marcheurs du Rêve, les différentes sortes de pouvoir qu'ils possèdent, mais aussi l'organisation des Sorciers, dans une moindre mesure.
Les plongées dans les rêves sont vraiment magnifiquement racontés, tout en étant très inquiétantes : on retrouve les prunelliers et la neige, qui ont une place importante dans d'autres romans. L'intrigue tourne autour d'évènements dangereux qui se déroulent dans les rêves, apportant au roman un enjeu de plus en plus dramatique et pesant au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture.
Le premier tome nous laisse sur une révélation qui me rend impatiente d'en savoir plus.
Deuxième de la série de trois romans « Lady Astronaut », j'ai eu plus de difficultés à entrer dans cet opus que dans l'excellent « Vers les étoiles ». Je crois que c'est lié à la première scène, lors du retour au sol. C'est sans doute la partie la moins réaliste, et pour moi la moins réussie. Mary Robinette Kowal dépeint toujours avec perfection les rapports inter-humains, ici dans un microcosme confiné. Je pourrais ajouter que toute la construction littéraire qui gravite autour des personnages n'est que secondaire. Mais ce serait faire injure à l'autrice puisqu'elle a fait un énorme travail de documentation pour obtenir le récit le plus juste possible. C'est donc ici une nouvelle réussite littéraire.
J'ai été happée par ce roman, à la fois par l'atmosphère mystérieuse, mais aussi par les personnages et par l'intrigue : des indices sont distillés un peu partout, nous amenant à nous poser des questions et à vouloir en savoir plus pour découvrit les réponses. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ; le rythme est maitrisé et s’accélère dans la deuxième partie du roman. La romance prend une place très importante. Les deux protagonistes, Antoine et Victoire, sont attachants et leur histoire est magnifique, toute en douceur. C'est un amour magnifique et transcendant. J'aime beaucoup Victoire : c'est une femme forte et poignante, par son attachement à son époux disparu ainsi qu'au manoir, dans sa lutte intérieure pour choisir la meilleure voie pour l'hôtel et ses employés. Elle est freinée par la société patriarcale de son époque, en la personne de son beau-frère, Aimé, notamment. Je ne …
J'ai été happée par ce roman, à la fois par l'atmosphère mystérieuse, mais aussi par les personnages et par l'intrigue : des indices sont distillés un peu partout, nous amenant à nous poser des questions et à vouloir en savoir plus pour découvrit les réponses. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ; le rythme est maitrisé et s’accélère dans la deuxième partie du roman. La romance prend une place très importante. Les deux protagonistes, Antoine et Victoire, sont attachants et leur histoire est magnifique, toute en douceur. C'est un amour magnifique et transcendant. J'aime beaucoup Victoire : c'est une femme forte et poignante, par son attachement à son époux disparu ainsi qu'au manoir, dans sa lutte intérieure pour choisir la meilleure voie pour l'hôtel et ses employés. Elle est freinée par la société patriarcale de son époque, en la personne de son beau-frère, Aimé, notamment. Je ne peux pas dire grand chose sur Antoine, car je ne voudrais pas spoiler. 😉 C'est un homme courageux et sensible. Ce qui m'a vraiment plu, c'est l'ambiance : le paranormal est au cœur du récit : le domaine de Cygnes Noirs est un endroit mystérieux, je dirais même mystique, avec une histoire chargée. Cela donne une coloration surnaturelle, parfois sombre, parfois lumineuse à l'histoire. Le manoir est un personnage à part entière, mais là encore, je ne peux en dire plus. 😉
Une belle discussion entre deux écrivains également engagés pour un monde plus juste, mais très différents dans le détail. L'approche de Kaoutar Harchi se nourrit de sa position d'enseignante-chercheuse, de son savoir de sociologue, et s'ancre dans sa condition de femme, musulmane, racisée, issue d'un milieu populaire immigré, qu'elle raconte dans Comme nous existons et qu'elle reprend un peu ici. Joseph Andras, lui, vit (avec difficulté) de sa condition d'écrivain, est autodidacte, athée (mais semble profondément touchée par le christianisme des débuts) et reste silencieux sur ses origines familiales et tout ce qui a trait à sa vie privée ; ses textes mettent en scène des figures réelles, tel ce militant de la libération algérienne, Fernand Ivetot, qu'il raconte dans De nos frères blessés. Leurs projets politiques différent également un peu sur le principe mais pas tant que ça sur les buts.
Organisé en trois chapitres, Écrire, Combattre, Publier, …
Une belle discussion entre deux écrivains également engagés pour un monde plus juste, mais très différents dans le détail. L'approche de Kaoutar Harchi se nourrit de sa position d'enseignante-chercheuse, de son savoir de sociologue, et s'ancre dans sa condition de femme, musulmane, racisée, issue d'un milieu populaire immigré, qu'elle raconte dans Comme nous existons et qu'elle reprend un peu ici. Joseph Andras, lui, vit (avec difficulté) de sa condition d'écrivain, est autodidacte, athée (mais semble profondément touchée par le christianisme des débuts) et reste silencieux sur ses origines familiales et tout ce qui a trait à sa vie privée ; ses textes mettent en scène des figures réelles, tel ce militant de la libération algérienne, Fernand Ivetot, qu'il raconte dans De nos frères blessés. Leurs projets politiques différent également un peu sur le principe mais pas tant que ça sur les buts.
Organisé en trois chapitres, Écrire, Combattre, Publier, cet entretien leur permet d'articuler leur vision de la littérature et la façon dont, selon elleux, elle peut contribuer à un projet politique révolutionnaire en ce sens qu'il se donne pour but de faire advenir la justice.
C'est quelque part entre Black Mirror et Les Furtifs que l'on peu situer les Printeurs.
Au sein d'une extrapolation aussi effrayante que vraisemblable de notre société et de ses tendances à monétiser les quelques instants de cerveaux disponibles qui peuvent encore subsister, un jeune ingénieur conçoit une invention révolutionnaire, l'impression 3D ultime : le grain de sable inattendu.
Entre anticipation et vraisemblance, le mélange est saisissant. Deux histoires parallèles, dissemblables, se rejoignent ultimement, dans un final au goût d'inachevé, souvent signe du regret de l'achèvement d'un moment de lecture apprécié.
Bientôt les scanneurs ?